Education, formation, enseignement, insertion professionnelle... Autant de champs à réinventer à l'aune des nouveaux comportements qui émergent post-pandémie. Et l'envie, l'espoir, l'enthousiasme dans tout ça ? Quel impact sur les nouvelles générations ? Moi, Mathilde Loukas, je vous raconte ma brève histoire des temps de pandémie...

Dimanche 31 mai 2020... Ce sera pour moi, dans ma mémoire d'encore toute jeune fille, une belle date anniversaire. Très belle... D'abord parce qu'il faisait très beau, de cette lumière de fin de printemps mais dont la chaleur intense annonce déjà l'été, mais sur une nature pas encore brûlée par trop de jours de soleil et encore verte et fleurie d'un printemps déjà bien avancé.
Ensuite, parce que c'était le premier dimanche de printemps qui voyait la réouverture des parcs parisiens... Ce qui n'aurait jamais dû être un événement en était pourtant devenu un, après deux mois et demi de confinement et de sorties sous liberté surveillée.
Je m'appelle Mathilde Loukas. Dans quelques jours, le 11 juin, je fêterai mon 25ème anniversaire. Je suis de la génération dite "Y" ; j'ai une vie "normale" de jeune parisienne ; et pourtant...
Et pourtant, je sors un peu groggy de ces dernières semaines...
Débauche de webinars et de web conférences dans tous les sens ; sur-enchère de contenus pour former, reformer, formater, reconvertir toutes et tous, dans tous les sens. Parce que leur métier va disparaître ou a déjà disparu, parce que leur business plan s'est effondré, parce que leurs marges n'existent plus, parce que leur stage s'est annulé, parce que leur activité s'est stoppée, parce que leur quotidien ne sera plus jamais le même...
Pour nous, jeunes filles ou jeunes gens à l'entrée sur le marché du travail, plein.e.s d'énergie et de rêves de responsabilités, d'un métier à impact qui ait du sens et, forcément, un impact positif sur l'environnement, la question n'est plus de se construire le meilleur chemin vers un objectif (je n'oserais plus dire un "métier") bien déterminé ; mais d'acquérir des compétences diversifiées, mais connexes, pour une partie numériques et technologiques sans lesquelles aucun poste à leadership ne peut aujourd'hui s'entendre ni se dessiner (de l'artisan liké ou détesté sur les réseaux sociaux au chef d'entreprise contraint de passer tous ses salariés en télétravail, du restaurateur noté et exposé sur Insta au chef étoilé pressé de s'inscrire sur une plateforme de distribution de repas online, ...).
Allez, lâchons le mot qui va devenir bientôt aussi à la mode que celui de "digital", des compétences TRANSVERSES...
Compétences transverses, compétences hybrides... QUEZAQO ? Dépassées les soft-skills, nous voilà dans les nouveaux mondes de ceux qui sont supposés tout comprendre...
"Notre école est la seule à apporter des compétences transverses"
"La transversalité est au coeur de tous les métiers"
"Demain, c'est déjà aujourd'hui" ou "Aujourd'hui, c'est déjà demain"
Voilà de quoi est fait notre quotidien de futurs diplômés...
De surenchères de promesses, rarement gratuites, d'une adaptabilité et d'une employabilité à vie, et de parcours professionnels forcément passionnants (car n'oublions pas que, présentiel ou à distance, on sera tout de même amenés à y passer les 2/3 de notre temps et de notre vie...).
Je n'ai pas pour habitude de croire aux belles promesses, même si certains semblent penser que tous les jeunes de 25 ans sont des lapins de 3 semaines...
Mais dans un monde de plus en plus technologique, de plus en plus instable, et dans lequel l'inimaginable devient imaginable, j'ai UNE certitude : je veux, je dois me donner les moyens d'apprendre mais aussi les ressources pour échouer, me relever, et apprendre encore. Sans perdre la foi...
Car il n'y a pas plus de parcours parfait que de métiers de rêve, parce que le rêve, il se construit, il se mérite, il s'entretient, et il se réajuste aussi, pour survivre.

Dimanche 31 mai 2020...
Je me promène le long d'un parterre de fleur dans le parc de Bercy envahi de cris d'enfants et de balles de toutes tailles... Et si j'ai une certitude, une seule, sur les mondes d'après ; c'est que je n'en ai aucune et qu'il n'est pas de voie toute tracée qui mènerait à un endroit unique.
Je veux aller à différents endroits, je ne veux pas être obligée de savoir 5 ans avant ce que sera, ce que devrait être mon emploi de demain car qui peut aujourd'hui oser prétendre tenir (pas faire, ça c'est trop facile) cette promesse ?
I have a dream...
Je rêve d'un monde où chacun, quel que soit son âge, quel que soit son parcours, peut se réinventer, peut choisir de se faire guider, peut acquérir de nouvelles compétences pour continuer à construire, à avancer, à rêver.
Où chacun, quels que soient les écueils que la vie place sur son chemin, peut rebondir...
Bienvenue dans NextGen, l'éducation et la formation nouvelle génération.